Mardi 6 novembre, à l’Aula de la Haute Ecole d’Ingéniérie et de Gestion du canton de Vaud (HEIG-VD), en présence d’anciens collègues, d’amis et de membres de ma famille, madame Catherine Hirsch, directrice, m’a remis un diplôme de professeur honoraire HES (la HEIG-VD fait partie de la HES-SO). C’était une cérémonie très sympathique, où l’on m’a demandé de faire une « leçon d’honneur ». Cela consiste en tout et pour tout à parler un moment d’une thématique qui vous tient à cœur, et d’essayer d’endormir les auditeurs aussi rapidement que possible. En fait, personne ne s’est endormi, ou alors, il y en a qui l’ont fait très discrètement.
Je ne peux malheureusement pas vous faire profiter de cette leçon d’honneur, la performance n’ayant pas été enregistrée ni filmée; mais je me suis bien amusé. J’espère que les auditeurs aussi, mais bon, ils sont trop gentils pour dire le contraire, alors…
Quoi qu’il en soit, la présentation peut être téléchargée en PDF depuis cette page. De nombreux commentaires émaillent chacune des diapositives, mais rassurez-vous, je n’ai pas lu ces commentaires lors de ma présentation, j’aime trop improviser pour cela. Les commentaires étaient juste des mentions de ce que j’aurais pu dire sur la thématique évoquée par la diapositive. Et j’ai dû beaucoup raccourcir, car si j’avais évoqué tout ce que j’avais préparé, la salle aurait fini par gentiment se vider !
J’ai voulu parler de l’aspect technique de notre environnement de communication et d’information, comment on en était arrivé à la situation présente, en quoi cette situation était peu satisfaisante. Mais bien sûr, c’est une aventure tellement dense qu’il faut nécessairement choisir des événements particuliers, et un choix est largement teinté de subjectivité. « Tu as oublié de parler de ceci, tu aurais pu mentionner ça, les outils ne sont pas si mauvais que tu le prétends, … ». Chacun voit le développement technique selon un angle qui lui est personnel (moi aussi, bien entendu), et voudrait privilégier des aspects qui lui tiennent à cœur. L’orateur essaie aussi de tenir compte de cette subjectivité afin d’éviter de se lancer dans de longues péroraisons qui concernent un développement intéressant pour lui, mais probablement moins porteur pour l’auditoire; aussi n’ai-je que peu évoqué l’immense déconfiture des télécommunications européennes devant l’avènement du tout IP (Internet Protocol), dont on pourrait pourtant faire un livre, tant les erreurs des entreprises et des pouvoirs politiques ont été nombreuses. Mais bon; on ne va pas refaire l’histoire…
Je suis donc devenu professeur honoraire; j’en suis flatté, et je réitère mes remerciements à la direction. Ce qui serait bien, il me semble, ce serait de proposer un rôle à ces professeurs honoraires, afin de les inciter à faire profiter l’institution où ils ont sévi pendant de longues années de leur expérience et de leurs critiques. Enfin, dans la mesure du possible et en fonction de leurs disponibilités. Mais ce rôle n’est actuellement pas prévu dans le cahier des « charges » (ou des opportunités ?) inexistant du professeur honoraire. Logique, c’est pour l’honneur… Mais même les vieux fourneaux ont parfois des idées fumantes…
Encore merci à tous ceux qui ont accompagné, de près ou de loin, ces vingt années d’enseignement à la HEIG-VD. Allez, ciao jusqu’aux prochaines élucubrations !