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Pollution…

Haro sur le moteur diesel ! C’est le principal responsable de tous nos maux. Vous qui avez un véhicule diesel (à une époque, on disait que cela émettait moins de CO2, donc que cela polluait moins…), changez de véhicule, achetez-vous une voiture électrique, ou mieux prenez le train. Ou mieux encore, restez chez vous.

Nous avons probablement tous compris qu’un véhicule à moteur diesel pollue « plus » qu’un véhicule à moteur à essence. Mais malheureusement, cette affirmation est discutable. Il faudrait encore préciser selon quel critère on évalue la pollution; ici, ce sont les NOx (oxydes d’azote) qui sont considérés. Les oxydes d’azote ne sont que peu impliqués dans le processus d’effet de serre, responsable du réchauffement climatique, mais fortement impliqués dans les considérations de santé publique par leur effet cancérigène.  Donc, du point de vue du réchauffement climatique, un diesel pollue souvent moins qu’un moteur à essence, car en consommant moins, il émet moins de CO2… Mais voilà, comme il n’existe pas de métrique de la pollution (et comment la définirait-on ?), définir « ce qui pollue plus ou moins » reste sujet à caution. Ce qui permet par exemple à l’ineffable président des Etats-Unis d’Amérique de parler d’énergies fossiles « propres » (il faut l’entendre pour y croire !).

Une fois qu’on aura jeté tous ces véhicules diesel à la poubelle (non, au recyclage, pardon), on respirera mieux. En attendant, allons respirer l’air pur du large en faisant une croisière en mer… Il semblerait que ce que l’on respire sur les gros paquebots n’est pas triste non plus : les quelques dizaines de bateaux les plus volumineux du monde polluent à eux seuls plus que l’ensemble des véhicules automobiles de la planète. Et les substances rejetées sont assez nocives, notamment les oxydes de soufre que l’on soupçonne d’ores et déjà de provoquer des milliers de morts dans les zones côtières. Sans parler du CO2 rejeté, aussi à l’arrêt, par les gros paquebots de croisière qui doivent faire marcher la climatisation, les cuisines et la petite ville qu’ils abritent, tout ça avec des carburants de très mauvaise qualité. Il faudrait peut-être aussi se préoccuper de remplacer ces monstres marins, pendant que l’on y est, non ? 

Mais voilà, politiquement, les bateaux, on s’en fiche un peu; et on en a besoin pour le commerce mondial, alors bon… C’est comme l’avion; j’avais collaboré un temps à un mouvement qui se voulait écolo, et il y avait plein de retraités (comme moi) qui parlaient de protocole de Kyoto ou de COP 21 en faisant des voyages en avion aux quatre coins du monde pour profiter de leur temps libre, sachant qu’un long porteur consomme autant qu’un Grand Prix de Formule 1 simplement au décollage… Mais il est de bon ton de critiquer la formule 1 (que je ne défends pas, pour ma part, en tous cas), alors que tenter quelque chose pour rendre l’avion moins polluant risquerait de faire monter le prix du billet de Ryan Air ou Easy Jet.

Tant que le débat climatique se limitera à des mesures ponctuelles prises ça et là pour se donner bonne conscience en gardant son porte-monnaie fermé, les progrès resteront forcément assez limités. Et on se dira toujours que le réchauffement n’est peut-être pas si grave que cela, qu’on fera autre chose que du ski l’hiver, et que de toutes façons, d’ici là, il y a encore le temps… 

J’espère que tout le monde passe de bonnes vacances; n’hésitez pas à partir avec votre voiture diesel, vous polluerez moins qu’avec une croisière Costa en Méditerrannée.

 

 

Windows, MacOS, Linux…

La guéguerre des systèmes d’exploitation s’est quelque peu calmée ces dernières années, ou est passée en arrière-plan, tant les possibilités offertes par les trois principaux acteurs sur le marché tendent à converger, et aussi parce que les terminaux mobiles prennent de plus en plus le pas sur les ordinateurs conventionnels. Mais les acteurs restent pour l’essentiel les mêmes. Corollairement, ils restent toujours américains, qu’ils se nomment Microsoft, Apple ou Google.

Cette hégémonie pose à terme un problème potentiellement grave aux économies non-américaines; il y a bien sûr le problème commercial qui implique que chaque fois qu’un européen, un africain ou un asiatique utilise un outil informatique, il va passer par un intermédiaire situé aux Etats-Unis; mais ce problème n’est pas le plus préoccupant. Le problème sécuritaire doit également être envisagé : est-il prudent de confier toutes ses informations à des systèmes d’exploitation ultra-connectés, au comportement peu transparent, originaires d’un seul et même pays ? La prudence prônée par les militaires ne voudrait-elle pas que les informations sensibles ne passent que par des outils informatiques vérifiables ? Le même raisonnement peut s’appliquer à des secrets d’entreprise; est-il prudent de confier ces secrets à un ordinateur contrôlé par Apple , Google ou Microsoft  ? En cas de conflit, militaire ou commercial, une institution comme la CIA ou la NSA ne risque-t-elle pas de faire pression sur ces entreprises pour récupérer des informations utiles ? Et peut-on compter sur ces entreprises pour protéger leurs clients, pour autant qu’une telle protection soit dans leurs moyens ?

Quant aux mécanismes qui permettraient d’espionner n’importe qui par le biais des ordinateurs que vous et moi utilisons chaque jour, faites confiance aux éditeurs de logiciel : les outils nécessaires sont d’ores et déjà implantés et fonctionnels. Un simple analyseur de réseau suffit à démontrer à quel point nos outils informatiques peuvent être bavards…

On peut légitimement se demander pourquoi les Européens n’ont pas été en mesure d’écrire un système d’exploitation digne de ce nom; ils disposent de tous les composants nécessaires (souvent d’ailleurs repris par les américains ensuite). Linux, un excellent noyau qui pourrait servir de base stable (d’ailleurs utilisé pour Android de Google) a été écrit par un étudiant finlandais, Linus Thorvald. Il s’agit d’un noyau stable, mille fois plus performant que Windows et MacOS. Nokia (un finlandais aussi) avait le premier d’ailleurs écrit un système d’exploitation pour mobiles (Symbian, aujourd’hui abandonné). Certains constructeurs ont d’ailleurs joué avec l’approche Linux, comme le français ordissimo, par exemple. Les graphismes assez sommaires desservent malheureusement cet outil par ailleurs fort intéressant. C’est un fait que Apple a compris mieux que les autres : un bon design fait vendre un produit médiocre, et est de surcroît moins cher à développer tout en nécessitant moins d’entretien et de service après-vente. Et pour l’innovation, il suffit de racheter la bonne start-up avec le bon produit au bon moment. C’est peut-être à ce niveau que les Européens ont le plus de retard.

Et pourtant, lorsque l’on observe les capacités de développement disponibles en Europe, il semble qu’il devrait être possible de réaliser quelque chose de bien, et certainement mieux que l’existant. Simplement en Suisse Romande (c’est la région que je connais le mieux, mais à Grenoble, Londres, Rome, Barcelone ou Karlsruhe, on fait au moins aussi bien), nous avons l’EPFL et la HES-SO avec des informaticiens de pointe et des sites qui regroupent aussi des écoles d’art et de design; tout ce qu’il faut pour mettre sur pied un système d’exploitation qui serait réellement performant et élégant, contrairement à ces bidules traîne-savates qui nous viennent des Etats-Unis, venant d’éditeurs plus soucieux de maximiser leurs bénéfices que d’innover avec des produits performants. 

A quand un système d’exploitation (OS, Operating System) européen réellement performant ? Un OS dans lequel la sécurité serait d’emblée incluse sans nécessiter d’ antivirus qui ralentit inexorablement l’exécution des programmes. Un OS dans lequel la virtualisation du stockage (crypté, bien entendu) serait implicite, sans nécessiter d’ajouts comme dropbox ou autre cloud qui pompe des ressources supplémentaires et permet à des tiers d’accéder au besoin à nos données. Un OS qui procure une isolation réseau efficace en intégrant la virtualisation du réseau (une technique similaire à un VPN, Virtual Private Network) dans son noyau sans que l’utilisateur ait besoin de connaissances particulières pour en bénéficier. Un OS qui intègre la mobilité de manière transparente (mais de grâce pas comme Microsoft l’a tenté avec Windows 8 !!!), permettant de passer de son smartphone à son ordinateur de table puis à son téléviseur de manière naturelle. Ceci permettrait au grand-père d’utiliser une connexion vidéo genre skype à l’aide de sa télécommande de téléviseur pour dire bonjour à la petite-fille en Australie…

Quand ? Peut-être quand les circonstances économiques, politiques ou militaires obligeront les éditeurs à le réaliser… Espérons qu’alors, il ne sera pas trop tard…

 

Transition énergétique…

Le nouveau et charismatique ministre français de la transition écologique, M. Nicolas Hulot, a lancé ces derniers jours quelques belles annonces; voici pour mémoire les plus spectaculaires :

  • Passer en dessous du seuil des 50% de dépendance de l’énergie nucléaire d’ici 2025 en France. Pour ce faire, il s’agirait de fermer jusqu’à 17 centrales nucléaires d’ici là. 
  • Fin de la vente de voitures à moteur à essence ou diesel d’ici 2040, avec le cas échéant une aide financière pour ceux qui devraient se ré-équiper le moment venu.
  • Neutralité carbone à l’horizon 2050, ce qui impliquerait que toute émission carbone serait compensée par une contre-mesure comme la plantation d’arbres, des technologies permettant de piéger le CO2, etc…
  • Projet de loi visant à interdire toute prospection de nouvelles ressources basées sur les hydrocarbures en France (les gaz de schiste étant tout particulièrement visés)

Toutes ces mesures sont éminemment louables, et doivent être prises; on peut en revanche se demander quel en sera l’impact réel sur le bilan écologique de la France, et accessoirement de la planète. 

Fermer une centrale nucléaire n’est pas une mince affaire; cela fait plusieurs années (Lionel Jospin, 1997) que l’on a décidé de « fermer » Superphénix à Creys-Malleville. AREVA, chargé du démantélement, y travaille depuis quelque temps déjà et pense en finir en 2024. On en sera alors probablement à plus de 2 milliards d’euros de frais de démantèlement pour 500’000 tonnes de déchets dont 100’000 radioactifs. Bon, Superphénix était une exception, seule installation à neutrons rapides jamais construite; mais lorsque l’on considère les chiffres de Chooz, centrale en cours de déconstruction, on se rend compte que les ordres de grandeur sont tout à fait comparables; de fait, il n’y a pas de « petite » centrale nucléaire. Mieux, le démantèlement de l’une n’implique pas que la suivante pourra être démantelée de la même manière; mais dans chaque cas, c’est une opération qui se déroule sur près de trente ans avec le concours de personnel spécialisé. Actuellement, six centrales sont en cours de « déconstruction » : Brennilis, Chooz A, Chinon A, Bugey A, Saint-Laurent A et Creys-Malville. Pour chacune d’entre elles, il a fallu mettre sur pied des stratégies en partie spécifiques; le terme de « déconstruction » préféré au terme de « démantèlement » est d’ailleurs révélateur : pour « déconstruire » une centrale nucléaire, il faut d’abord construire des installations qui permettront le démantèlement.

Alors, bravo à Nicolas Hulot pour le courage de proposer la fermeture de 17 centrales dans un pays aussi dépendant de l’énergie nucléaire que la France, mais on ne peut s’empêcher de se demander « Et après ? Que va-t-il se passer avec les centrales fermées ?  » Où trouvera-t-on la main d’oeuvre assez spécialisée pour « déconstruire » les 17 installations prévues, sans compter la quarantaine de réacteurs qui sera encore en activité à ce moment-là, mais parviendra gentiment en fin de vie. La même question se pose d’ailleurs dans tous les pays ayant des centrales nucléaires, Suisse comprise bien entendu… Maintenant, il est vrai que d’ici 2025, pas mal de choses peuvent arriver, y compris un changement de gouvernement en 2022…

Ne plus vendre de voitures à essence ou diesel ? Bon, d’ici 2040, on a le temps de voir venir; enfin certains d’entre nous. Et il y a encore 4 législatures d’ici là. D’ailleurs, il n’est pas certain que cette date soit vraiment optimiste : Volvo a d’ores et déjà annoncé l’arrêt de la fabrication de voitures entièrement basées sur le moteur à explosion en 2019. En réalité, un véhicule électrique est beaucoup plus simple à produire, permet des marges plus intéressantes, et techniquement est plus facile à commander. Le seul (très gros) problème est le stockage ou la production locale, et les récentes avancées dans ces domaines donnent à penser que Volvo est simplement le premier à annoncer un changement de technologie que tous les constructeurs vont adopter dans un très proche futur, d’autant que les réseaux de distribution se développent à toute allure. Donc, l’annonce de Nicolas Hulot est avant tout un effet de manches, même s’il a l’immense mérite de donner une impulsion et une justification supplémentaire aux constructeurs automobiles qui n’auraient pas encore eu le courage de pousser à fond le développement dans ce secteur.

La neutralité carbone est un objectif beaucoup plus flou, et qui demandera encore pas mal de recherche et de développement, probablement.  Peut-être Nicolas Hulot espère-t-il que les mesures d’économie suffiront ? Rien n’est moins sûr, car certains secteurs de l’industrie ne sont pas, et de loin, prêts à baisser notablement les émissions de carbone. Mais on peut effectivement mettre des incitations sérieuse à le faire pour les chauffagistes, les constructeurs d’avions, les constructeurs de poids lourds ou de machines de chantier, les constructeurs de machines agricoles, etc…

L’interdiction de prospecter ? Le territoire français ne dispose pas de ressources d’hydrocarbures notables, et la prospection de gaz de schiste y est peu répandue : c’est une interdiction qui ne rencontrera guère d’opposition; qui voudrait s’élever contre l’interdiction de faire quelque chose qu’il ne peut de toutes façons pas faire ?

En résumé, bravo à Nicolas Hulot pour ses déclarations; mais cela reste pour le moment, à mon sens, des déclarations qui n’engagent pas grand-monde dans l’immédiat. Comme disait un Suisse célèbre quoique francophone : « Le futur nous dira de quoi l’avenir sera fait ». Souhaitons vivement qu’il y ait un futur…

Touche pas à mon hosto !

Neuchâtel est un petit canton francophone au Nord Ouest de la Suisse, situé entre la rive Nord-Ouest du lac de Neuchâtel et la frontière française qui partage la chaîne du Jura dans sa longueur, du Nord au Sud. Comme tous les cantons de Suisse, Neuchâtel a ses particularités, ses avantages et ses problèmes; mais l’un des soucis les plus immédiatement perceptibles à l’étranger qui débarque en ces terres est l’antagonisme entre le Haut (le Jura adossé à la frontière française) et le Bas (le littoral, pour l’essentiel) du canton. Deux villes incarnent cette rivalité, Neuchâtel, la capitale, au bord du lac, représente le Bas du canton; c’est une ville d’orientation politique plutôt de droite, alors que la Chaux-de-Fonds (on peut y joindre la cité du Locle toute proche) est à près de 1000 mètres d’altitude et de tradition ouvrière, donc plutôt à gauche politiquement. Pendant les trente glorieuses, la Chaux-de-Fonds était une ville riche de l’industrie horlogère et de la mécanique de précision; mais les temps ont changé, et si l’industrie horlogère est toujours présente, elle a délaissé la grande production pour le luxe; moins d’emplois, et moins de revenus… Et un sentiment d’injustice pour la ville qui voit progressivement diminuer sa notoriété et ses infrastructures.

Parmi les nombreuses sources de tensions (réelles ou imaginaires) qui entretiennent l’agacement entre le Haut et le Bas du canton, les hôpitaux constituent un thème de premier choix. Les deux villes possèdent chacune un hôpital; ces deux établissements d’importance et de catégorie similaire sont situés à 24.7 km en automobile l’un de l’autre (source : Google Maps). D’aucuns s’étonneront d’une telle proximité, et ils n’ont pas tort : comment justifier une telle prodigalité alors que ailleurs, on cherche désespérément à diminuer les coûts de la santé ? Le canton est sans doutes très fortuné ?! Eh non ! Il est dans les chiffres rouges depuis plusieurs législatures, et ne semble pas vraiment sur la bonne voie pour retrouver des finances équilibrées.

Mieux, il y a quelques temps, une initiative a été déposée pour « deux hôpitaux indépendants et complémentaires » (sic); déposée, et acceptée ! Nonobstant les questions que le béotien pourrait se poser quant à la signification de « indépendant » et « complémentaire » ainsi mis côte à côte dans un libellé d’initiative, cela implique que cette situation va perdurer par volonté populaire; il faut dire à la décharge des acceptants que le contre-projet bidouillé par les autorités n’était guère acceptable, reposant sur un site mal placé, impossible à agrandir, et coincé entre un grand garage, un chemin de fer et un stade de football rarement utilisé, mais néanmoins encombrant. Le canton de Neuchâtel n’est donc pas près de sortir des chiffres rouges, d’autant qu’il ne serait pas très judicieux d’augmenter l’imposition, cette dernière étant d’ores et déjà située à des niveaux nettement supérieurs à la moyenne des autres cantons suisses !

Il y a en Suisse de nombreux autres cas d’hôpitaux « indépendants » dans un périmètre restreint; près de la Chaux-de-Fonds, justement, à exactement 15,8 km se trouve un autre hôpital, celui de St. Imier; bon, c’est un autre canton, mais on y soigne les gens de la même façon; à 31.4 km de l’hôpital de Neuchâtel se trouve l’hôpital de Bienne, et à 40.5 km celui d’Yverdon-les-Bains. Cette relative pléthore ne participe pas vraiment à la qualité des soins dans une région; lorsqu’il devient nécessaire de requérir à un traitement réellement performant, tous ces hôpitaux sont dépassés; les patients sont redirigés vers Berne, Lausanne, Genève ou Basel… La qualité des soins n’a rien à voir avec ce désir de disposer d’un hôpital à proximité; dans cette optique, ce serait plutôt contre-productif. Le désir d’avoir un hôpital tout proche relève de l’irrationnel : on fait des kilomètres pour faire ses courses dans un centre commercial ou en France voisine, et on ne veut pas en faire pour bénéficier de soins de qualité ! D’ailleurs, certaines gens l’ont bien compris, et exigent d’être soignés hors du canton; et ce n’est sans doute pas par souci d’économie pour les finances du canton.

Il existe des contre-exemples : actuellement, la construction de l’hôpital du Chablais avance à grands pas, et constitue une réalisation sur deux cantons. Les problèmes ont été infiniment plus complexes à régler que dans le cas du canton de Neuchâtel (salaires différents, impôts différents, assurances, etc…), il y a fallu pas mal de temps, de discussion et de diplomatie, mais le bâtiment sera bientôt construit, assurant des soins efficaces pour toute la zone Riviera, Chablais et Bas-Valais. La construction est idéalement située à proximité immédiate des moyens de transport. De quoi en prendre de la graine ? 

 

Élections sous influences…

Les récentes élections françaises ayant conduit à l’intronisation d’Emmanuel Premier ont mis en évidence une fois de plus deux tendances dans nos démocraties occidentales :

  • La montée de l’extrême droite avec les arguments populistes bien connus depuis les années 1930 (il est frappant d’écouter un discours d’archives de 1932 et de le mettre en parallèle avec un discours électoral de certain parti français ayant participé au second tour en 2017, avec des similitudes étonnantes comme « le droit des nations avant les droits de l’homme »). Rappelons tout de même (on ne le fera jamais assez) que Hitler a été élu démocratiquement…
  • L’influence des réseaux informatiques sur l’opinion des électeurs. Les réseaux sociaux sont devenus une merveilleuse caisse de résonance pour diffuser des informations plus ou moins correctes. On a des exemples de bizutage de lycée via Facebook qui se sont très mal terminées; les attaques contre des politiciens adversaires ne sont pas en reste, et vont probablement gagner en intensité dans les prochaines campagnes.

Le recours au réseau informatique pour véhiculer des « informations » est devenu une véritable arme; l’engagement de pirates informatiques pour déstabiliser l’adversaire politique est devenu une quasi-certitude depuis la défaite de Hillary Clinton; le piratage des messageries de quelques responsables de la campagne de Macron ont constitué une tentative de trouver des « affaires » pour déstabiliser le candidat; n’ayant rien pu trouver de vraiment compromettant,  certains ont fait transpirer une « fake new » sur un compte caché aux Bahamas que l’un des adversaires s’est empressé de relayer, comme par hasard, lors de ce qu’il faut bien appeler un « débat ».

Les réseaux informatiques sont devenus un véhicule de désinformation alors qu’il n’y a pas si longtemps on pensait qu’ils allaient favoriser les démocraties par l’accès libre à une information neutre et non biaisée. C’est malheureusement souvent l’inverse que l’on constate aujourd’hui : l’information est manipulée, et les nouvelles significatives sont englouties sous une telle masse de fausses informations qu’elles tendent à passer inaperçues, ou sont décrédibilisées par des affirmations gratuites et non vérifiables.

Daech utilise les réseaux sociaux pour une propagande mensongère, Donald Trump diffuse des mensonges qu’il ne se donne même plus la peine de justifier, d’autres encore s’appuient sur Facebook et autres médias de ce genre pour calomnier et détruire l’adversaire. Comme ils n’ont pas les compétences techniques nécessaires pour lancer des opérations d’envergure (comme pirater des comptes de messagerie d’un groupe important de personnes), ils achètent les services d’informaticiens très compétents et assez »borderline », comme ceux que l’on trouve en quantité du côté de Saint-Pétersbourg, par exemple. Il est facile de les reconnaître sur place : ils roulent souvent en voiture de luxe et fréquentent les meilleurs restaurants de la ville.

Coïncidence ? Saint-Pétersbourg est aussi la ville du tsar Vladimir, qui doit observer la situation avec un amusement certain : les démocraties occidentales (ou du moins certains de leurs membres les moins recommandables) au travers de « partis » politiques par ailleurs financés en partie par les contribuables  le paient (ou paient ses propres contribuables russes) pour qu’il déstabilise ces mêmes démocraties !

Le tsar Vladimir n’est qu’un exemple; les systèmes informatiques sont peu protégés, et un bon informaticien peut assez facilement pénétrer un compte de messagerie donné à partir du moment où il connaît les principaux acteurs d’une campagne électorale. Par ailleurs, les réseaux sociaux ont pour but d’engranger un maximum de membres pour faire monter les recettes publicitaires, et ne sont donc pas trop regardants sur la nature des informations véhiculées. Apple, pour ne citer qu’eux (la société vaut 800 milliards et bientôt mille, à tout seigneur tout honneur), préfère censurer des œuvres d’art sous prétexte que des nus y sont représentés alors que simultanément des informations clairement racistes et extrémistes sont diffusées sur les iPhone et autres iPad… On devine aisément ce qui sera le plus regardé par les utilisateurs, et qui donc générera le plus de réactions synonymes de gains publicitaires !

Les démocraties occidentales ont du souci à se faire. Les réseaux informatiques vont jouer ces prochaines années un rôle de plus en plus prépondérant dans l’opinion publique; or, l’opinion publique, c’est ce qui fait en grande partie la politique. Et on s’aperçoit désormais qu’elle est devenue facile à manipuler grâce aux réseaux informatiques. A quand une véritable surveillance des réseaux ? Et comment surveiller une véritable armée de hackers quasiment impossible à localiser, sans segmenter le réseau (à la chinoise, mais il n’est pas certain que ce soit véritablement efficace) et ainsi perdre une grande partie de l’intérêt d’un réseau ouvert universel ?

Les futurs monarques et autres présidents ont du pain sur la planche; mais en sont-ils conscients ?

 

Pénélope et la tapisserie

Voici plusieurs jours que celui qui aurait dû devenir le troisième François de la dynastie républicaine de France 5.0 s’enfonce dans les sondages et s’accroche contre toute raison à un rêve qui a d’ores et déjà tourné au cauchemar de toute la droite traditionnelle française. Une publication du Canard Enchaîné, acteur incontournable du paysage médiatique français, publication probablement initiée par une « fuite » de l’un de ses « amis » de la droite, aura suffi pour lancer la rumeur. L’amplification fournie par les réseaux sociaux, puis une interview de son épouse Pénélope, diffusée sur « Envoyé spécial », l’auront discrédité dans l’électorat français, même s’il assure vouloir s’accrocher. 

Ce qui m’a frappé dans cette affaire, ce n’est pas le probable emploi fictif organisé par « FF » pour encaisser un petit million d’euros pour faux frais : après tout, il est politicien, et ce genre d’affaires est relativement courant dans ce milieu, que l’on soit de gauche, de droite, du centre ou d’ailleurs. Et de manière assez peu surprenante, ce sont ceux qui se réclament le plus d’un comportement vertueux qui se voient entraînés dans les affaires les plus glauques. Non, ce qui m’interpelle, c’est l’attitude de l’épouse, Pénélope Fillon. Dans le cours de la fameuse interview diffusée par « Envoyé spécial », on s’est surtout intéressé à la fameuse phrase où elle dit ne jamais avoir travaillé de quelque manière que ce soit pour son mari, ce qui valide l’accusation du « Canard ». En revanche, un peu auparavant, elle dit aussi « s’être inscrite à l’Université parce que ses enfants ne la considèrent que comme une mère, alors qu’elle désire aussi donner une image plus valorisante d’elle-même » (enfin, c’est le sens général de sa phrase). C’est le constat d’insignifiance de la femme dans le rôle de mère à l’ombre de son mari brillant et connu. Plus que la fameuse phrase qui pose tant de problèmes à François (qui, comme Dominique, aurait pu et dû devenir roi), cette phrase donne du poids à l’accusation du « Canard Enchaîné » : Cette femme a été réduite au rôle de femme au foyer par la carrière de son mari, et rien d’autre. Elle a abattu un travail immense pour lui, mais pas comme assistante parlementaire, comme le prétend le candidat FF; simplement en jouant son rôle de mère.

On peut bien sûr argumenter qu’elle a droit à un « salaire » pour ce travail, et j’en tombe entièrement d’accord. Mais je doute que le mode de rétribution choisi par son mari soit légal dans le contexte actuel (d’ailleurs, je ne connais pas beaucoup de femmes, hélas, qui soient rétribuées de quelque manière que ce soit, légale ou non pour ce rôle de mère qui est pourtant si important et parfois lourd à assumer); et je doute aussi qu’elle ait personnellement profité de cette rétribution sinon en tant que membre de la famille-PME Fillon.

Depuis une quinzaine, « FF » nous joue un mauvais film : il met en évidence son épouse (traditionnellement présente au dernier rang dans ces meetings, maintenant au premier rang aux côtés de son époux aimant et attentionné), se présente comme défenseur indigné du travail de son épouse… C’est bien, mais il omet de souligner la véritable nature du travail d’une épouse mère de surcroît. Mère, ce n’est pas un travail, c’est un privilège; en revanche, assistante parlementaire, alors ça oui, c’est un travail, valorisant de surcroît, et qui peut être rémunéré. Mesdames, le chemin vers une égalité de traitement est encore long : un des nombreux écueils auxquels il faudra s’attaquer est la reconnaissance et la rémunération du travail de femme au foyer et de mère. Et une rémunération pas au travers de magouilles dignes d’un politicien de bas étage faites sur le dos du contribuable…

La Pénélope de la mythologie passait le temps en faisant et défaisant jour après jour une tapisserie en attendant son mari qui courait le guilledou avec Circé et bien d’autres. La Pénélope de François a élevé ses enfants en attendant que son mari revienne de réunions parlementaires. Sur le fond, y a-t-il quelque chose de changé ?

 

Cyberattaques

Il y a ces jours, en marge de la transition entre Obama et Trump, une vaste polémique sur les cyberattaques en général et sur l’influence que pourrait exercer un gouvernement sur un autre (Poutine a-t-il influé sur le résultat des élections américaines ?) en particulier. Évidemment, le rouquin lunatique assure qu’il n’en est rien, et va jusqu’à prétendre que les démocrates ne savent pas gérer la sécurité des systèmes informatiques alors que les républicains, eux, ont un système en béton. Il se met ainsi en porte-à-faux avec le FBI, la NSA et la CIA pourtant administrations gouvernementales.

Ce n’est pas la première fois que l’on soupçonne la Russie de pirater les réseaux gouvernementaux de divers pays, et d’influer sur la politique internationale à coups de piratages informatiques. Les informaticiens russes sont notoirement très performants; et attaquer le département militaire fédéral suisse depuis Saint-Pétersbourg (exemple pris au hasard…) ne doit pas être plus compliqué que d’attaquer un banque; probablement moins. Les soupçons sont donc, sinon justifiés, du moins loin d’être irréalistes.

Nonobstant les considérations éthiques et politiques qu’il peut y avoir pour un futur président à critiquer publiquement des institutions (comment Trump pourra-t-il après ça confier des responsabilités aux administrations qu’il est censé utiliser comme outils de gouvernement, puisqu’il les considère comme non crédibles ?), le débat se fait au mépris des plus élémentaires considérations techniques, pourtant bien connues des spécialistes de la sécurité des systèmes informatiques. Il est vrai que Donald ne craint guère les affirmations à l’emporte-pièce dans ses tweets : aux autres de démontrer l’ineptie de ses dires; et s’ils le démontrent, qu’importe ? En effet, il y a certainement un autre tweet de ce même Trump où il affirme le contraire. Et cela se confirme immédiatement : il fait volte-face quelques jours plus tard en admettant que ces attaques proviennent certainement de Russie, en ajoutant toutefois (sur la base de quelle information ?) que Poutine y est certainement étranger.

Comme par hasard, à la veille de la prestation de serment de Trump, de nouveaux rapports sont publiés parlant de frasques sexuelles du futur président de la nation la plus puissante du monde. Le fait que ces « informations » soient ou non fondées est relativement sans importance; au vu du discours du bonhomme, elles sont en tous cas vraisemblables. Mais le fait important, c’est que le futur président des Etats-Unis est non seulement déstabilisé, mais de plus en plus décrédibilisé avant même d’être officiellement élu ! Bon, pour la décrédibilisation, il n’y avait pas besoin de cette aide là, Donald l’assure tout seul par ses tweets imprévisibles. Mais un qui doit bien rigoler, c’est le tsar Vladimir ! La CIA n’aurait-elle pas un rapport sur l’augmentation de la consommation de champagne et de vodka au Kremlin depuis l’élection de Trump ?

 

La Poste, mieux avant ?

Dans le cadre de la grande thématique « C’était mieux avant », la Poste suisse fait assez fort, ces derniers temps, pour confirmer cette hypothèse.

Dernièrement encore, je suis entré dans un office de poste pour envoyer à quelques amis non domiciliés en Suisse (vous vous rendez compte, des étrangers !) des cartes de vœux en forme de calendriers de format A3, comme je le fais chaque année depuis environ dix ans. Pour ce faire, j’achète des emballages en carton vendus par la Poste pour ce genre d’envoi, et je les donne au guichet. J’en ai normalement pour 30 à 40 euros de frais de port; je sais, je ferais mieux de parcourir en voiture les 20 kilomètres qui me séparent de la frontière française; mais quand on est paresseux… Toujours est-il que le 28 décembre 2016, j’achète des emballages qui sont légèrement différents de ce que j’ai l’habitude de me procurer. C’est marqué dessus « RECYCLING », cela donne bonne conscience, et dans un premier temps, je me félicite de cette initiative de la Poste. J’ai tout de même l’impression qu’ils sont légèrement plus grands, mais bon, d’une année à l’autre, et l’âge aidant, on peut se tromper. Je vais au guichet avec mes 5 (cinq) calendriers emballés et étiquetés, et après quelques hésitations, l’accorte jeune dame qui me fait face prend mes paquets en charge, et me donne 5 étiquettes de dédouanement à remplir. Jusqu’ici, rien de surprenant, j’en remplis trois quand elle m’interpelle : « Ah, mais vos colis sont hors dimensions, il faut remplir un autre formulaire ». Je lui explique que cela fait dix ans que j’envoie ce genre de colis, mais elle me montre les règlements, mesure le paquet, et me fait la preuve que mon paquet dépasse les dimensions limite. Elle me donne donc 5 autres formulaires à remplir, nettement plus complexes, avec plein de champs à remplir, en particulier mes propres coordonnées. L’informatique n’a visiblement pas encore fait son apparition à la Poste, enfin bon je m’exécute, cela me prend bien vingt minutes, plus encore dix minutes pour refaire la queue afin d’accéder aux services de la même guichetière. Elle doit du coup compléter les formulaires, et cela reprend un bon quart d’heure, puis elle m’annonce le prix, ce que dans ma grande innocence je n’avais pas songé à vérifier, pensant très naïvement que pour un même contenu, le prix allait être analogue. On ne s’est pas fait faute de me détromper rapidement, à la Poste : 200 € de frais de port ! Nettement plus que la valeur du contenu, justifié par un dépassement de la norme arbitraire de 2cm pour les emballages pourtant vendus par ce même convoyeur ! J’ai passé presque une heure dans un bureau de poste inconfortable, en faisant également poireauter les autres clients, tout ceci pour me faire escroquer (désolé, je ne trouve pas d’autre mot). Et comme j’ai passé une heure, je n’ai pas très envie de redemander mes cartons qui sont déjà dans la caisse d’expédition, et de repartir avec, donc je m’énerve stupidement. Et je ne me fais pas faute de dire à la guichetière qu’on ne m’y reprendra plus.

Bien entendu, c’est exactement ce genre de réaction que la Poste souhaite provoquer. Chasser les clients des offices postaux, cela permet de dire que cet office postal n’est pas rentable et donc de le fermer. Comme dans toute entreprise, le personnel coûte trop cher, et les bureaux de poste, souvent admirablement situés au centre des localités, représentent des biens immobiliers précieux qu’il est beaucoup plus rentable de louer à des entreprises que d’exploiter soi-même. Cela permet de virer les employés, donc d’économiser des salaires, et de gagner sur des loyers qui tendent à devenir exorbitants. Le fait que lesdits employés doivent ensuite pointer au chômage, cela ne concerne plus la Poste, mais la communauté qui cotise pour le chômage au travers des impôts. Le service postal, on le confie à la fleuriste ou à l’épicier voisin, qui moyennant une rétribution de misère (souvent inférieure à la simple location, au prix du mètre carré, du coin de magasin qu’il devra consacrer à la Poste), va fournir un service minimaliste qui obligera chaque utilisateur, dès qu’il a un problème un peu plus complexe que le minimum vital, à faire des kilomètres pour trouver un véritable office postal. Comment ? Des personnes âgées qui peinent à se déplacer ? Elles n’ont qu’à s’adapter, ou mieux, disparaître. Au pire, qu’elles utilisent mieux les possibilités d’Internet. Comment ? Vous ne savez pas utiliser Internet ? Mon pauvre vieux, vous savez que vous êtes obsolète ?

Techniquement, le traitement du courrier a fait d’énormes progrès par rapport à ce qui était la norme il y a une trentaine d’années, à l’époque du service public de ce qui s’appelait alors les PTT (Les mauvaises langues traduisaient l’abréviation par « Pas Trop Travailler). De ce côté, il n’y a pas photo, et je doute qu’on veuille revenir en arrière dans le cadre d’une opération « C’était mieux avant ». Mais au-delà de la Poste (et de Swisscom et d’autres entreprises anciennement régies responsables d’un service public), la logique a changé. La notion de service a disparu au profit de la notion de rentabilité. Ceci n’est pas forcément un mal en soi : une entreprise rentable permet de réaliser des bénéfices et donc coûtera théoriquement moins cher à la communauté, d’où une amélioration globale du niveau de vie; mais l’interprétation qui en est faite actuellement tend à distribuer les bénéfices de la rentabilité aux nantis, à l’exclusion de personnes moins bien loties financièrement, qui du coup se trouvent de plus en plus paupérisées. Dans le cas d’une entreprise comme la Poste, c’est la communauté qui va devoir payer les bénéfices réalisés au profit des actionnaires et des membres de la Direction. Le bas de l’échelle finance les personnes plus aisées. Et ceci, c’est difficile à admettre. Dans le cas d’entreprises où le gouvernement est l’actionnaire principal, c’est totalement inadmissible; c’est pourtant le cas de la Poste. Entre autres…

Je ne sais pas si ma guichetière se retrouvera bientôt au chômage; mais si la tendance se confirme, je ne donne guère plus de 4 ou 5 ans d’existence à l’office de poste cité plus haut dans ces lignes. Un service minimal sera confié au kiosque de la place du Marché, et il faudra aller jusqu’à la ville voisine pour les transactions postales plus compliquées que le simple envoi de lettres ou de colis « standard »… C’est le progrès; cela ne veut pas dire que c’était mieux avant, mais cela ne signifie pas non plus que c’est infiniment mieux maintenant. Une question de point de vue, sans doute…

Testostérone

La testostérone est une hormone stéroïdienne, du groupe des androgènes. Chez les mammifères, la testostérone est sécrétée essentiellement par les gonades, c’est-à-dire les testicules des mâles et les ovaires des femelles, à un degré moindre ; en plus faibles quantités, les glandes surrénales et quelques autres tissus produisent également de la testostérone. C’est la principale hormone sexuelle mâle et le stéroïde anabolisant « originel ».

Chez l’humain, la testostérone joue un rôle clé dans la santé et le bien-être, en particulier dans le fonctionnement sexuel. Entre autres exemples, ces effets peuvent être une libido plus importante, une énergie accrue, une augmentation de la production de cellules sanguines et une protection contre l’ostéoporose. Étant un des principaux androgènes, la testostérone est nécessaire à un bon développement sexuel chez le mâle.

Dans les cas typiques, le corps d’un homme adulte produit en moyenne sept à huit fois plus de testostérone que celui d’une femme. Cependant, à l’échelle d’une population, les gammes de concentration pour les hommes et les femmes sont extrêmement étendues, de telle sorte qu’elles se chevauchent pour les valeurs basses (homme) et hautes (femme), respectivement. D’autre part, il semble que les femmes sont de certains points de vue plus sensibles à cette hormone. (Wikipédia)

La testostérone a des effets remarquables chez pas mal de populations animales et -à fortiori- humaines. Sans insister trop lourdement sur le record du 200 mètres plat féminin (par exemple) détenu depuis 1988 par Florence Griffith-Joyner (aujourd’hui décédée) en 21 secondes 34 (un temps jugé actuellement inaccessible), on peut s’intéresser au canard colvert, un très bon mari, fidèle, mais dont le poids d’un testicule passe d’un misérable gramme à 120 (!) grammes dans la saison des amours, transformant notre paisible canard en serial violeur. Il semblerait que cette caractéristique soit liée à la diminution de la longueur des jours, et qu’elle n’affecte pas que les canards, mais aussi les humains (hommes et femmes). On peut donc estimer que plus les jours deviennent courts, plus le taux de testostérone chez les humains devient élevé.

On peut dés lors légitimement se demander si l’organisation d’élections en fin d’année est judicieuse : les esprits perturbés par un excès de testostérone vont-ils pouvoir conserver un degré de rationalité suffisant pour passer outre aux impulsions données par leurs gonades ? Non que l’on ne craigne une inclination subite entre Marine le Pen et Jean-Luc Mélanchon, mais ne pourrait-il pas exister des influences plus subtiles dans ces périodes troublées par ce dérèglement hormonal temporaire ? Par exemple, récemment, une inclination involontaire pour un candidat au discours sexuellement fort explicite (d’ailleurs, le fait que le prénom de l’intéressé soit aussi celui d’un célèbre canard immortalisé par Walt Disney n’est peut-être pas une simple coïncidence…)? Alors qu’il faut bien admettre que la candidate rivale n’avait sur ce plan-là pas grand-chose à mettre en avant; à l’époque, son mari avait fait beaucoup mieux avec la jupe de Monica Lewinski…

Alors, si on essayait d’organiser les élections au début de juillet ? Hillary Clinton aurait-elle eu plus de chances ? Peut-être… Après tout, sur le strict plan comptable, elle a tout de même collecté plus de voix que son rival. On pourra donc recycler avec quelques modifications la plaisanterie faite à l’époque sur George W. Bush :

Donald Trump se rend dans une école primaire pour rencontrer les élèves :

Après son discours, il permet une période de questions.
– Alors qui a une question? demande Donald Trump.
Un petit garçon lève sa main.
– Oui petit, quel est ton nom?
– Billy, M. le président.
– Quelle est ta question Billy?
– Pourquoi êtes-vous président alors que Hillary Clinton a eu plus de votes que vous au scrutin ?

A ce moment la cloche se met à sonner annonçant la récréation. Trump dit qu’ensuite il poursuivra la période de questions.

Au retour de la récré, Donald Trump demande :
– Où en étions-nous? Ah oui, la période de questions. Y a t-il quelqu’un qui a une question?
Un petit garçon lève sa main.
– Oui petit, quel est ton nom?
– Steve M. le président.
– Quelle est ta question Steve?
– En fait… J’en ai trois M. le président :
1) Pourquoi êtes-vous président alors que Hillary Clinton a eu plus de votes que vous au scrutin ?
2) Pourquoi la cloche de la récré a sonné 30 minutes plus tôt ?
3) Qu’est-il arrivé à Billy ?

Trump, Poutine, Erdogan, Orbàn, le Pen and Co

On l’a déjà dit : les démocraties occidentales sont malades; on ne pensait toutefois pas à ce point. L’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne avait développé un logiciel basé sur un moteur d’intelligence artificielle très sophistiqué qui avait prédit que Hillary Clinton allait gagner presque à coup sûr. Je ne sais en revanche pas si ce même logiciel avait ou non anticipé le Brexit… L’intelligence artificielle a apparemment encore un très long chemin à parcourir avant d’être en mesure de prédire les actions humaines.

Nos démocraties mettent à leur tête de plus en plus souvent des dirigeants qui orientent leur pays plutôt vers le repli sur soi que vers l’ouverture. Dans de nombreux pays, le métier de constructeur de murs va devenir un métier d’avenir… Mais il n’est pas certain que cela représente une solution à long terme. Beaucoup de fleurons de l’industrie suisse nous ont été apportés par l’immigration : les micromécaniciens bourguignons français qui ont passé la frontière pour sauver leurs vies et qui ont fabriqué des montres; les teinturiers allemands qui ont fui l’Allemagne pour s’établir à Bâle et jeter les bases d’une industrie pharmaceutique; jusqu’aux riches Français qui ont mis à l’abri de la république de Genève leurs avoirs lors de la révolution, créant un pool de banques privées unique au monde…

Bon, c’est vrai que ces étrangers occupent des places de travail qui pourraient l’être par des Suisses. Enfin, parfois… De là à élire un polichinelle comme Trump aux commandes du pays le plus puissant du monde… Un pote de Trump a dit de Hillary Clinton qu’elle n’avait pas les couilles (ce qui semble anatomiquement irréfutable) pour détenir les clés de la puissance nucléaire : quant à moi, j’ai toujours eu la faiblesse de croire que ce genre de compétences requérait de l’intelligence, et que cette dernière ne se logeait pas forcément dans un caleçon…

En tous cas, dans le genre, on commence à être bien fournis en dictateurs d’opérette. Le tzar Poutine (admiré par Trump, d’ailleurs) qui commence à bien s’entendre avec Atatürk Erdogan, Orbàn qui a tout pour plaire aux réfugiés, la France qui va se découvrir une Marine le Pen dont le chemin vers la présidence semble tout tracé, et ça fera une copine de plus pour l’ami Donald… Le rêve européen a du plomb dans l’aile, je crains, même s’il a permis soixante ans de paix.