Dans le Loetschental, beaucoup de descentes hors-piste se proposent à l’amateur de ski de rando ou de freeride. L’ouverture de la télécabine du Hockenhorn a fait exploser encore un peu plus le nombre de skieurs qui se hasardent en dehors des pistes. La classique de la Gitzifurgge est devenue une véritable autoroute, et bon nombre de descentes relativement raides sur le Loetschental sont accessibles sans effort, encore que tout de même exposées au danger d’avalanches. Bien sûr, ce sont souvent ces secteurs qui sont les plus intéressants ! Le tout est de parvenir à lire correctement la neige, sachant ce qui s’est passé auparavant dans la région. Exercice relativement facile pour un habitué, mais souvent cryptique pour le visiteur fraîchement débarqué de sa voiture le matin même…
Situation : Loetschental, Wiler, Lauchernalp
Difficulté, altitude : PD, Gandegg 2717m, sommet 3208m, arrivée à Blatten 1540m
Horaire : 2 (petites) heures de montée (à peaux de phoque), 1 heure de descente
Matériel : Peaux de phoques, couteaux.
Période favorable :
Décembre à mai
Itinéraire :
De Wiler, emprunter successivement la télécabine de Lauchernalp, puis les remontées mécaniques (2 télésièges) pour parvenir à Gandegg. Monter en télécabine jusqu’au Hockenhorn et redescendre la piste Noire permet de gagner un petit quart d’heure de marche, et d’admirer une vue somptueuse sur l’épaule Est du Hockenhorn. Il est possible d’acheter un billet spécial pour ce seul parcours. Mettre les peaux de phoque et se diriger en direction générale Nord-Est, en légère montée; passer près de la base d’une première arête de rochers, puis par un mouvement tournant finissant plein Est, gagner le point 2911m situé sur une deuxième arête de rochers. Monter en pente douce le Tennbachgletscher à peu près en son milieu, passer sous le Sackhorn pour déboucher sur un col très plat, depuis lequel on voit le sommet de l’Elwertätsch. Gravir ce sommet, et revenir ensuite au col par le même itinéraire.
Du col, se diriger vers l’est, ou plutôt vers l’Est-Sud-Est, en direction du Tennbachhorn, mais de manière à laisser ce sommet franchement à main droite. La pente devient vite plus raide; c’est le dernier moment pour estimer correctement le danger local d’avalanches si on ne désire pas devoir remonter à peaux de phoques.
Il vaut généralement mieux rester à droite du vallon qui s’ouvre devant nous, car la neige y est souvent meilleure. Il s’agit d’un vallon partiellement suspendu, dont la sortie est assez évidente, encore que d’aucuns la trouveront peut-être un peu raide. Cette sortie peut poser des problèmes ardus en cas de neige fraîche; parfois, des restes d’avalanches rendent l’évolution dans la pente difficile, mais par bonnes conditions, la régularité de la pente du couloir incite à enchaîner les virages… Faites gaffe quand même !
On parvient ensuite dans le petit vallon enchanteur de Im Tellin, puis au hameau de Tellistafel. Tout en fin de saison, il arrive que la buvette à Tellialp soit ouverte, la halte est alors inévitable…