Cette année est une année riche en parasites de tous genres; il y a bien sûr les « vraiment nuisibles » que l’on trouve un peu partout dans le monde, de Washington à Pyongyang, de Moscou à Damas ou Ankara, ou encore un peu partout camouflés en prêcheurs d’Allah. Mais il y a aussi des parasites nettement moins inquiétants, mais tout de même gênants : divers insectes, rongeurs et autres animaux qui squattent les demeures des primates « évolués » que nous prétendons être.
Aux Monts, il y a un souci cette année 2017 avec les souris. Elles sont nombreuses, et elles font fort; elles sont même parvenues à me bousiller 6 (six) bouteilles de vin ! Et des bouteilles fermées avec des capsules à vis : elles sont parvenues à ronger les capsules, et les bouteilles se sont vidées. Incroyable ? Oui; mais voyez plutôt :
Assez efficaces, les dents d’une petite souris, non ? C’était du vin blanc, pour être précis, du Fendant de Plan-Cerisier près de Martigny, vinifié par l’excellent Florian Besse. Les souris aiment le bon vin, apparemment; mais elles ne sont pas les seules…
Bon, il fallait réagir, alors j’ai placé des pièges, comme je le fais habituellement; des tapettes à souris, un moyen simple, pas cher, écologique et qui (normalement) tue rapidement les souris en leur brisant la nuque. Depuis plusieurs années, j’utilise ce genre de trappes et cela était très efficace, mais là…
J’ai retrouvé presque systématiquement les pièges désamorcés (donc, ayant fonctionné) mais sans souris éliminée. Sauf dans un ou deux cas où de petites souris se faisaient prendre et éliminer par ce moyen, les pièges semblaient être devenus inefficaces, alors qu’à l’automne précédent, des pièges de même type éliminaient une souris à chaque coup. Une ou deux fois, j’ai retrouvé le piège avec la souris prisonnière de la tapette, mais vivante et en assez bonne forme encore !
Bien sûr, on pourrait imaginer que les souris des Monts ont subi une sélection naturelle qui n’a conservé que celles ayant une nuque particulièrement résistante qui leur permet de résister au ressort censé briser leurs vertèbres cervicales. Je veux bien; mais en deux ou trois mois, c’est une évolution tout de même remarquablement rapide, même en tenant compte du rythme effréné de reproduction des souris.
Il y a une autre hypothèse, c’est que le fabricant des ressorts des tapettes à souris a décidé de changer le ressort contre un type légèrement moins performant, donc moins cher, ce qui permet d’augmenter un peu la marge.
Du coup, maintenant je mets du poison; des anticoagulants. Souvent les souris crèvent n’importe où après une assez longue agonie, et je ne vous raconte pas l’odeur… Le fabricant de tapettes a une marge supérieure, mais un (ou plusieurs) client de moins. La prochaine étape, c’est de trouver un chat qui accepte de rester aux Monts, et qui veuille bien chasser les souris; mais j’ai constaté que souvent, les chats préfèrent chasser les croquettes : ça court moins vite… Et pour fidéliser un chat dans une maison, la nourriture reste le meilleur moyen.
Avez-vous un meilleur moyen ? Merci d’avance, je suis preneur !