En 1986, Renaud sortait « Mistral Gagnant« , un magnifique album dont j’écoute encore aujourd’hui certains morceaux avec émotion. On se situait après le drame du stade du Heysel, il y avait l’absurde guerre des Malouines, et madame Margaret Thatcher imposait son credo ultra-libéraliste en Grande-Bretagne. Renaud avait inclus dans « Mistral Gagnant » une chanson pleine de haine, irrévérencieuse, dont je n’approuve pas forcément les postulats, mais qui est par ailleurs magnifique de rythme et pleine d’amour pour les femmes (à part, bien sûr, madame Thatcher…). C’était « Miss Maggie » : un monument de la chanson française, à mon humble avis; un artiste qui exprime sa colère, une certaine indignation avec poésie et mélodie. Et avec irrévérence et -disons-le- injustice parfois. On n’a pas fait mieux depuis. C’est pourquoi je me suis demandé si l’on pouvait adapter ce brûlot de Renaud à d’autres personnes, en particulier dans notre pays de nains de jardin où Reblochon joue un rôle si déterminant (mais pas forcément positif) pour l’avenir du pays et de sa jeunesse.
J’ai donc essayé timidement de pondre deux couplets sur l’air de « Miss Maggie »; en toute humilité. Je ne suis pas bon parolier; pas même médiocre. Je suis sûr que vous pouvez mieux faire. Merci de me faire parvenir vos couplets, le cas échéant. Et de me pardonner ceux que j’ai eu l’immodestie de commettre.
Mais qui sait ? On arrivera peut-être à faire une chanson ?
Vous, politiques de tout poil
Qui polluez l’espace vital
Vous voulez juste être réélus
Même quand votr’âge n’l’permet plus
Je respecte votre travail
Mais beaucoup moins tout l’attirail
D’absurdités dont v’s entourez
Tous vos arguments mensongers
Mais parmi le gros tas de nains
Qui encombrent notre jardin
Y’en a pas trop de délétères
A part peut-être Christophe Blocher
Gens de droite, suisses allemands
Gens de gauche, suisses romands,
Ça ne fait guère de différence
C’est tous en gros la même engeance
On est en démocratie
on croit voter pour la patrie.
Y a bien quelques différences,
Mais souvent sans vraies conséquences
Dans ce jeu de majorité
Où perdre c’est comme gagner
Y’en a pas trop d’autoritaires
A part bien sûr Christophe Blocher