Ça y est ! Apple a présenté l’Apple Watch le 09.09. « One more thing… » et c’était parti pour une nouvelle révolution technologique appelée à marquer le futur durablement (et accessoirement nos porte-monnaie, enfin pour ceux qui vont acheter le bidule ainsi qu’un nouvel iPhone pour être compatible). Pensez : une montre avec un remontoir ! C’est révolutionnaire, jamais vu, d’autant qu’il ne sert pas à remonter ! Elle pourra vous indiquer qu’un message arrive, que votre cœur bat encore (ça peut être utile, après tout, on est parfois si distrait…), probablement que vous ne devriez pas fumer autant (ça fait quand même un peu double emploi avec les textes sur le paquet de clopes), sûrement que vous bouffez trop de graisses, à tous les coups que vous devriez bouger plus, etc…
Bon, quant à moi, si un gadget se permet de me faire la leçon après un bon repas un peu arrosé avec des amis chers, je ne vais pas le garder longtemps à mon bras, mais c’est affaire de goût. D’ailleurs, il va falloir de toutes façons l’ôter du bras parce qu’avec ce qu’il consomme comme énergie, vaut mieux le garder sur son chargeur qu’au bras. Chargeur à induction bien sûr. Si vous portez un implant cardiaque genre pacemaker, méfiez-vous. Mais c’est vrai que si vous avez un implant, votre fréquence cardiaque ne doit pas vous intéresser, donc tant pis pour l’Apple Watch ou la Samsung Gear ou la LG Vatfervoir.
Paraît qu’elle pourra même fonctionner sans smartphone; presque comme une vraie montre quoi. Mais franchement, à ce prix, Swatch fait un peu mieux tout de même…
Question design, c’est comme d’hab. Lé-ché. Apple made, quoi. Apple, comme d’autres avant lui (Bang & Olufsen, par exemple) a compris cette vérité fondamentale: la technique, ca ne rapporte rien, c’est le design qui est important. Il est plus rentable d’investir dans le design quitte à proposer des technologies repiquées par ci par là, que de vouloir innover. Laissons les autres innover, ensuite on les rachète et on dit qu’on écrit l’histoire. Quitte à organiser un méga-show très design pour convaincre un public déjà acquis à ta cause que ce que tu fais est forcément génial. Résultat ? Une capitalisation record : en billets de mille dollars empilés, on arrive à fabriquer une tour de 60 kilomètres de haut avec la capitalisation de Apple Computers. Dubaï et Burj Khalifa (800 mètres de haut) ? Ri-di-cule ! Merci, aimables clients de Apple qui avez contribué à ce merveilleux édifice pour un ou deux millimètres (le prix de votre iPhone et de votre Mac, je pense).
Une question récurrente : qui voudra bien nous proposer des bidules qui font réellement ce qu’on serait en droit de souhaiter ? Des outils, quoi. Une montre toujours à l’heure et qu’il n’est pas besoin de remonter, qu’il ne faut pas recharger ou dont il n’est pas nécessaire de changer la pile. Qui m’indique l’heure qu’il est quand j’atterris à Washington, et pas l’heure qu’il est à Genève d’où je suis parti. Je suis utopiste ? Non. La technologie existe depuis la fin du vingtième siècle (1980, je pense) ; mais on y a très vite renoncé. Probablement trop efficace. Mais Apple nous sortira ça comme une révolution incroyable en 2018, j’en suis sûr, quand ils auront racheté Swatch Group et ses brevets. Mais là, ça leur sera compliqué de prétendre à une révolution, après Microsoft et Nokia ou Google et Motorola-Lenovo… Mais je leur fais confiance.
Il m’arrive de penser à un ordinateur qui s’éveille en 100 millisecondes, qui repart toujours dans l’état où on l’a laissé, qui tient dans une poche de veste, qui… Un vrai ordinateur, pas un xyzPad juste pour faire joli… Mais un ordinateur vraiment utile, on ne le verrait même pas : donc le design devient inutile. Inintéressant pour Apple et son armada de designers. Ainsi que pour les autres fabricants d’ordis…