Europaweg (Grächen-Zermatt)

rothorn La randonnée de Grächen à Zermatt constitue une entreprise conséquente de randonnée pédestre. Si conséquente qu’il est probablement plus raisonnable d’envisager de diviser le parcours en deux; les panneaux indicateurs au départ de Grächen indiquent tantôt 10 heures 30, tantôt 11 heures pour rejoindre Zermatt. Ces deux horaires ne sont accessibles qu’à des gens bien entraînés, et ne tiennent que médiocrement compte des haltes pique-nique ou rafraîchissement indispensables dans une telle entreprise. Et puis parlons-en, de ces haltes : à part ce que vous aurez ficelé dans votre sac, peu de possibilités en chemin; même les torrents sont relativement rares, en août, sur la première partie de l’itinéraire.
Une cabane a été aménagée exactement à mi-chemin, sur les hauteurs de Randa, qui permet d’effectuer ce mini-trek de manière trés confortable; n’ayant pas personnellement profité de l’accueil de l' »Europahütte« , je n’ai rien à en dire, sinon qu’elle est idéalement située, et qu’elle propose des chambres pour petits groupes (4 ou 6 personnes) à la condition impérative de réserver. Les prix semblent raisonnables (une quarantaine de Frs en moyenne pour chambre plus petit déjeuner), mais je serais heureux d’avoir une opinion d’un visiteur à l’occasion !
La promenade s’appelle Europaweg, mais Matterhornweg serait plus indiqué. En effet, cette promenade semble faite à la gloire du Cervin que l’on rejoint en un long travelling. Les nombreux 4000 entrevus au passage (Weisshorn, Dom, Taeschorn, Zinalrothorn, Bishorn, Obergabelhorn, Lyskamm, Castor, Pollux, Breithorn, Dent d’Hérens, Rimpfischhorn, Alphubel, et d’autres encore), dont certains sont nettement plus élevés que le Cervin, sont tous irrémédiablement éclipsés par le Cervin qui reste, en bout de vallée comme l’objectif inexprimé de la rando.
Signalons que pour ceux qui rechignent aux sacs un peu lourds et à l’inconfort relatif d’une nuit en dortoir, il est possible de diviser l’itinéraire en deux parties largement indépendantes : on partira de Graechen pour la première partie, et l’on redescendra sur St. Niklaus ou Herbriggen après trois ou quatre heures de route. On entreprendra la deuxième partie au départ de Zermatt, ou de Sunnegga plus précisément, et l’on redescendra sur Taesch une heure après avoir passé par Ottawan où on se sera restauré avec une assiette valaisanne et un pot de Dôle Blanche.

Situation :

Grächen, vallée de la Vispa. De Viège (VS), utiliser le train Brig-Visp-Zermatt jusqu’à St. Nicolas, et depuis là, une automobile postale jusqu’à Grächen.

Difficulté, altitude :

PE (Piéton expérimenté). De bons souliers sont indispensables; en début de saison, gros risques d’avalanches et chutes de pierre sur TOUT le parcours. Avant le mois de juillet, une petite corde et un piolet semblent indispensables. En cas de doute, il faut s’abstenir.

Horaire :

Compter 11 à 13 heures de Grächen. Il est possible de partir de Gasenried, mais les 30 minutes gagnées sont insignifiantes. L’itinéraire proposé ici évite totalement Gasenried, mais est à mon avis plus sympa.

Itinéraire :

Il est bien sûr possible de faire cet itinéraire de Zermatt à Graechen, ce qui est probablement moins pénible, surtout si on part de Sunnegga; mais comme dit plus haut, la rando ne prend tout son sens que de Graechen VERS Zermatt, alors…
De Graechen, arrivée du car postal (Visp, puis train Brig Visp Zermatt jusqu’à St. Niklaus, puis car postal pour Graechen), ne pas se précipiter sur les panneaux indiquant « Europaweg Graechen Zermatt » avec des indications horaires fantaisistes, mais repérer des panneaux de tourisme pédestre indiquant « Seetalhorn », et les suivre (on traverse un petit parc d’attractions pour enfants très sympa, puis une forêt avec un petit lac artificiel (Z’Seeuw) en remontant de 150 mètres environ; on arrive à un bisse, avec des panneaux indicateurs nombreux, mais assez fantaisistes, indiquant tantôt « Bordierhütte », puis « Alpja », puis « Riedbach », puis « Riedgletscher », ou encore « Gletschertor » et j’en oublie certainement. Suivre la direction de Bordierhütte ou de Alpja jusqu’à un panneau indicateur marquant le lieu-dit « Gletschertor »; on aura après une petite heure de marche quitté le bisse pour entamer une montée tranquille vers le bas du Riedgletscher. Traverser le torrent, et suivre les panneaux « Bordierhütte » jusqu’à un panneau indiquant « zum Europaweg », et redescendre (environ 10 minutes de descente) pour rejoindre le chemin « officiel » mais nettement moins pittoresque que l’on va désormais suivre pour une dizaine d’heures encore.

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La montée très sèche qui s’ensuit mène au Grathorn: courage, c’est le plus important dénivelé du parcours ! Ensuite, le chemin se fait plus horizontal, encore que toujours montant et descendant; de nombreux câbles et cordes fixes facilitent les passages délicats. A ce sujet, il peut être prudent de se renseigner à l’office du tourisme de Graechen sur l’état de l’itinéraire : on traverse en effet de nombreux couloirs très escarpés, et au printemps, il n’est pas évident que le chemin soit encore praticable…
L’itinéraire est ensuite évident; mais peut devenir délicat par mauvais temps; se souvenir qu’il n’est pas possible de redescendre n’importe où sur cet itinéraire; l’apparition de la neige pourrait rendre certains tronçons assez périlleux; par ailleurs, l’itinéraire est fort bien équipé. En fin de route, le chemin arrive à Tufteren, près d’une magnifique terrasse et d’un chemin qui ramène vers Zermatt en 45 minutes. La terrasse appelle à une bière, qui appelle à une assiette valaisanne-fondue-fendant-café, qui ensemble imposent la descente directe vers Zermatt. Prudence, car la terrasse est certes magnifique, mais aussi hors de prix; le service est correct, sans plus. Buvez une bière, et continuez (au point où vous en êtes…) en direction de Sunnegga, ce qui vous donnera l’occasion de quelques coups d’oeil fantastiques sur Zermatt… et l’omniprésent Cervin. Arrivés à Sunnegga, avec ce que vous aurez économisé sur la terrasse, vous pouvez prendre le métro pour épargner vos genoux, ou aller manger la fameuse fondue à Findeln (nettement plus sympa !)  si toutefois il fait encore jour…

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9 réflexions sur « Europaweg (Grächen-Zermatt) »

  1. Bonjour,

    Nous aimerions partir avec mon cheri, il est très fort et moi pas trop. si on part de Grächen il y a un endroit pour dormir au milieu du chemin? lequel? Combien de temps jusqu’au milieu?
    Combien de temps pour arriver à Zermatt depuis le milieu ?
    Merci de votre réponse
    Claudia

  2. Une question peut etre un peu bete mais apres aboir fait Grachen à Zermatt comment reviens t on a Grachen, Aucune des explications ne parles d’aller retour.

    1. Bonjour Pauline.
      En effet, le retour de Zermatt à Grächen par le même itinéraire est moins intéressant; généralement, les randonneurs qui désirent juste faire l’Europaweg prennent le train à l’arrivée à Zermatt jusqu’à Saint-Nicolas, et de là remontent en car postal à Grächen ou à Gasenried. Pour ceux qui en ont le temps et les moyens physiques, il est possible de réaliser la boucle du Tour du Mont Rose (https://www.zermatt.ch/fr/Media/Planifier-des-randonnees-des-excursions/Tour-Monte-Rosa-Matterhorn) qui ramène à Grächen après 160 kilomètres dans un décor magnifique. Il y a sûrement d’autres possibilités intéressantes comme de redescendre la vallée de Zermatt par la rive gauche jusque vers Saint-Nicolas.
      J’espère avoir répondu à votre question. Meilleures salutations

      Markus

  3. Bonjour ,
    cet été,je voudrais faire les étapes de l’europaweg , peux t on les faire seul et les sentiers sont ils bien indiqués svp ?
    surtout au mois d’août la passerelle va être ré ouverte.
    merci de votre réponse
    cordialement

    Fabrice

    1. Lorsque j’ai parcouru l’Europaweg, le chemin était excellent, très bien sécurisé et parfaitement indiqué; en début de saison, les éboulements causés par l’hiver peuvent en revanche occasionner ça et là des passages scabreux, voire infranchissables. Il est de toutes façons prudent de se renseigner peu avant le départ auprès de l’office de tourisme, par exemple à Grächen ou à Zermatt. Le même contact pourra vous renseigner sur l’état actuel de la passerelle, car je n’y suis pas passé récemment. Quant à voyager seul, c’est un choix personnel qui comporte des risques dont chacun doit être conscient, mais il n’y a pas de secteurs nécessitant un assurage par une autre personne en temps normal.

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