Colle Serena (Val d’Aoste)

Course facile, faisable en trois heures de montée sans se presser, ne demandant pas de compétences particulières, le colle Serena est une course idéale pour débutants, mais aussi pour alpinistes expérimentés ayant envie de se laisser vivre. Le seul matériel qui puisse éventuellement être utile sont les couteaux. C’est également une course intéressante après une excursion à caractère gastronomique, le jour précédent, à Aoste ou dans un village proche : cette excursion permettra de dissiper quelques miasmes sans ressembler pour autant à une punition.


 

De l’autre côté du Grand St.Bernard (du moins pour les habitants de l’îlot suisse), on pénètre dans le val d’Aoste si sympathique et accueillant. Lorsque l’on emprunte le tunnel, on doit d’abord traverser les galeries couvertes avant de parvenir à une large épingle à cheveux qui marque leur fin. A mi-chemin des galeries, on peut découvrir le colle Serena au fond du vallon, qui se présente comme une large selle de cheval bien découpée.

La fin des galeries marque aussi le départ des remontées mécaniques de la petite station de ski de Crevacol. Pour accéder à la station, il faut tout d’abord aller jusqu’à St.Rhémy, puis revenir par une petite route jusqu’au départ du télésiège (le télésiège est indiqué), où on parquera la voiture. Les transports publics ne sont pas la qualité première de la région, mais il y a un service postal, hélas rare, entre Aoste et Martigny. On demandera au chauffeur de s’arrêter aussi près que possible du départ du télésiège (Une barrière fermée l’hiver au bord de la route nationale, en vue du télésiège, peut former un excellent départ pour mettre les peaux de phoque).

Depuis le départ du télésiège, suivre la route qui se dirige horizontalement vers le fond du vallon; avant la première petite montée, un raccourci permet de gagner un quart d’heure à travers la forêt, mais il n’est pas facile à trouver quand on ne connaît pas la région. Heureusement, il y a souvent des traces. On rejoint la route précédente un peu plus haut, pour arriver à un petit groupe de chalets idéalement placés pour prendre le soleil… Mais bon, ce sera pour le retour! On peut à tout hasard y stocker l’une ou l’autre bouteille de Fendant en prévision du retour, mais attention ! il y a des amateurs…

Depuis les chalets, monter la pente raide qui ferme le petit vallon; ne pas partir sur la droite, où le chemin paraît plus facile, et souvent tracé par des amateurs de motoneiges, mais qui mène à une impasse. Le sommet de cette pente marque aussi la fin de la forêt. On suit ensuite le vallon qui s’ouvre au-delà jusqu’au col, en restant grosso modo au fond du vallon.

Le sommet du col ouvre la vue sur le haut val d’Aoste, où l’on est déjà en Italie, mais encore dans les Alpes: le paysage respire la douceur de vivre en dépit de l’austérité propre aux paysages montagneux. On peut, si l’effort a paru trop modeste, monter en direction générale Sud (à gauche en montant) sur une crête qui permet ensuite une descente intéressante, mais délicate en cas de danger marqué d’avalanches. On rejoint alors l’itinéraire de montée au fond du vallon.

On descend par le même itinéraire, mais le raccourci est inconfortable à la descente, à moins que l’on aime particulièrement le ski « végétal ». Un arrêt aux chalets précités est inévitable par beau temps. Si en plus on a pris soin de dissimuler un saucisson et l’une ou l’autre bouteille à proximité… La décision du retour peut s’avérer très difficile.

Il est aussi possible de descendre de l’autre côté du col, dans des pentes magnifiques, surtout par neige poudreuse. Mais retrouver la voiture, et même plus simplement la « civilisation » n’est ensuite pas évident !

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