Testostérone

La testostérone est une hormone stéroïdienne, du groupe des androgènes. Chez les mammifères, la testostérone est sécrétée essentiellement par les gonades, c’est-à-dire les testicules des mâles et les ovaires des femelles, à un degré moindre ; en plus faibles quantités, les glandes surrénales et quelques autres tissus produisent également de la testostérone. C’est la principale hormone sexuelle mâle et le stéroïde anabolisant « originel ».

Chez l’humain, la testostérone joue un rôle clé dans la santé et le bien-être, en particulier dans le fonctionnement sexuel. Entre autres exemples, ces effets peuvent être une libido plus importante, une énergie accrue, une augmentation de la production de cellules sanguines et une protection contre l’ostéoporose. Étant un des principaux androgènes, la testostérone est nécessaire à un bon développement sexuel chez le mâle.

Dans les cas typiques, le corps d’un homme adulte produit en moyenne sept à huit fois plus de testostérone que celui d’une femme. Cependant, à l’échelle d’une population, les gammes de concentration pour les hommes et les femmes sont extrêmement étendues, de telle sorte qu’elles se chevauchent pour les valeurs basses (homme) et hautes (femme), respectivement. D’autre part, il semble que les femmes sont de certains points de vue plus sensibles à cette hormone. (Wikipédia)

La testostérone a des effets remarquables chez pas mal de populations animales et -à fortiori- humaines. Sans insister trop lourdement sur le record du 200 mètres plat féminin (par exemple) détenu depuis 1988 par Florence Griffith-Joyner (aujourd’hui décédée) en 21 secondes 34 (un temps jugé actuellement inaccessible), on peut s’intéresser au canard colvert, un très bon mari, fidèle, mais dont le poids d’un testicule passe d’un misérable gramme à 120 (!) grammes dans la saison des amours, transformant notre paisible canard en serial violeur. Il semblerait que cette caractéristique soit liée à la diminution de la longueur des jours, et qu’elle n’affecte pas que les canards, mais aussi les humains (hommes et femmes). On peut donc estimer que plus les jours deviennent courts, plus le taux de testostérone chez les humains devient élevé.

On peut dés lors légitimement se demander si l’organisation d’élections en fin d’année est judicieuse : les esprits perturbés par un excès de testostérone vont-ils pouvoir conserver un degré de rationalité suffisant pour passer outre aux impulsions données par leurs gonades ? Non que l’on ne craigne une inclination subite entre Marine le Pen et Jean-Luc Mélanchon, mais ne pourrait-il pas exister des influences plus subtiles dans ces périodes troublées par ce dérèglement hormonal temporaire ? Par exemple, récemment, une inclination involontaire pour un candidat au discours sexuellement fort explicite (d’ailleurs, le fait que le prénom de l’intéressé soit aussi celui d’un célèbre canard immortalisé par Walt Disney n’est peut-être pas une simple coïncidence…)? Alors qu’il faut bien admettre que la candidate rivale n’avait sur ce plan-là pas grand-chose à mettre en avant; à l’époque, son mari avait fait beaucoup mieux avec la jupe de Monica Lewinski…

Alors, si on essayait d’organiser les élections au début de juillet ? Hillary Clinton aurait-elle eu plus de chances ? Peut-être… Après tout, sur le strict plan comptable, elle a tout de même collecté plus de voix que son rival. On pourra donc recycler avec quelques modifications la plaisanterie faite à l’époque sur George W. Bush :

Donald Trump se rend dans une école primaire pour rencontrer les élèves :

Après son discours, il permet une période de questions.
– Alors qui a une question? demande Donald Trump.
Un petit garçon lève sa main.
– Oui petit, quel est ton nom?
– Billy, M. le président.
– Quelle est ta question Billy?
– Pourquoi êtes-vous président alors que Hillary Clinton a eu plus de votes que vous au scrutin ?

A ce moment la cloche se met à sonner annonçant la récréation. Trump dit qu’ensuite il poursuivra la période de questions.

Au retour de la récré, Donald Trump demande :
– Où en étions-nous? Ah oui, la période de questions. Y a t-il quelqu’un qui a une question?
Un petit garçon lève sa main.
– Oui petit, quel est ton nom?
– Steve M. le président.
– Quelle est ta question Steve?
– En fait… J’en ai trois M. le président :
1) Pourquoi êtes-vous président alors que Hillary Clinton a eu plus de votes que vous au scrutin ?
2) Pourquoi la cloche de la récré a sonné 30 minutes plus tôt ?
3) Qu’est-il arrivé à Billy ?

Trump, Poutine, Erdogan, Orbàn, le Pen and Co

On l’a déjà dit : les démocraties occidentales sont malades; on ne pensait toutefois pas à ce point. L’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne avait développé un logiciel basé sur un moteur d’intelligence artificielle très sophistiqué qui avait prédit que Hillary Clinton allait gagner presque à coup sûr. Je ne sais en revanche pas si ce même logiciel avait ou non anticipé le Brexit… L’intelligence artificielle a apparemment encore un très long chemin à parcourir avant d’être en mesure de prédire les actions humaines.

Nos démocraties mettent à leur tête de plus en plus souvent des dirigeants qui orientent leur pays plutôt vers le repli sur soi que vers l’ouverture. Dans de nombreux pays, le métier de constructeur de murs va devenir un métier d’avenir… Mais il n’est pas certain que cela représente une solution à long terme. Beaucoup de fleurons de l’industrie suisse nous ont été apportés par l’immigration : les micromécaniciens bourguignons français qui ont passé la frontière pour sauver leurs vies et qui ont fabriqué des montres; les teinturiers allemands qui ont fui l’Allemagne pour s’établir à Bâle et jeter les bases d’une industrie pharmaceutique; jusqu’aux riches Français qui ont mis à l’abri de la république de Genève leurs avoirs lors de la révolution, créant un pool de banques privées unique au monde…

Bon, c’est vrai que ces étrangers occupent des places de travail qui pourraient l’être par des Suisses. Enfin, parfois… De là à élire un polichinelle comme Trump aux commandes du pays le plus puissant du monde… Un pote de Trump a dit de Hillary Clinton qu’elle n’avait pas les couilles (ce qui semble anatomiquement irréfutable) pour détenir les clés de la puissance nucléaire : quant à moi, j’ai toujours eu la faiblesse de croire que ce genre de compétences requérait de l’intelligence, et que cette dernière ne se logeait pas forcément dans un caleçon…

En tous cas, dans le genre, on commence à être bien fournis en dictateurs d’opérette. Le tzar Poutine (admiré par Trump, d’ailleurs) qui commence à bien s’entendre avec Atatürk Erdogan, Orbàn qui a tout pour plaire aux réfugiés, la France qui va se découvrir une Marine le Pen dont le chemin vers la présidence semble tout tracé, et ça fera une copine de plus pour l’ami Donald… Le rêve européen a du plomb dans l’aile, je crains, même s’il a permis soixante ans de paix.